Paul Reynaud (1878-1966)

Paul Reynaud

Paul Reynaud est né le 15 octobre 1878 à Barcelonnette. Diplômé de l'école des hautes études commerciales, avocat, il se tourne assez vite vers le monde de la politique. Élu à la Chambre des députés avec le Bloc national d'abord en 1919, puis de 1928 à 1940.
Membre d'un parti de droite modérée, l'Alliance démocratique, il est plusieurs fois ministre sous la Troisième République et est en charge des portefeuilles des Finances, des Colonies et de la Justice.

Paul Reynaud est nommé, le 22 mars 1940, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères par Albert Lebrun. Le 9 mai 1940, devant la tournure que prend les évènements, Paul Reynaud soumet sa démission mais se rétracte devant l'insistance du Président Lebrun.
Il reprend le portefeuille de la guerre à Édouard Daladier et s'adjoint le maréchal Pétain comme vice-président et le général Charles De Gaulle, pour lequel il a une grande estime, comme Sous-secrétaire d'État à la Guerre.

Le 10 juin, en prévision de l'entrée des Allemands à Paris, les pouvoirs publics se réfugient à Tours puis à Bordeaux. L'affrontement entre les partisans de la continuation des combats (Mandel, De Gaulle) et les tenants d'un armistice (Pétain, Maxime Weygand), tourne à l'avantage des derniers.
Alors, après l'échec le 16 juin 1940 du projet d'union des nations françaises et britanniques défendues par Winston Churchill et Charles De Gaulle, et face au progressif ralliement des membres de son gouvernement à la demande du Maréchal Pétain de demander les conditions d'armistice, Paul Reynaud présente sa démission au Président Lebrun qui l'accepte. Le Maréchal Pétain, nommé chef du gouvernement, propose à Reynaud le poste d'ambassadeur auprès des États-Unis que celui-ci refuse.
le 5 septembre 1940, il est interné sur ordre de Pétain au château de Chazeron, comme étant l'un des responsables de la défaite, il est ensuite pris par les Allemands. Emprisonné au camp d'Oranienburg, il est en suite gardé prisonnier dans le Tyrol.

De 1946 à 1958, Paul Reynaud est réélu député et Il devient ministre de l'Économie nationale et des Finances en 1948.
Rallié aux conceptions du Général Charles de Gaulle en 1958, il préside le comité consultatif constitutionnel. Il rompt avec De Gaulle en 1962 pour soutenir Jean Lecanuet lors de l'élection présidentielle de 1965.
Il meurt le 21 septembre 1966 à Neuilly sur Seine en nous laissant ses mémoires.


Bibliographie

Reynaud (Paul), Les Trois Glorieuses 27, 28, 29 juillet 1830, Hachette, Paris, 1927

Reynaud (Paul), Jeunesse, quelle France veux-tu ?, Gallimard, Paris, 1936

Viel (Jean), Paul Reynaud, Plon, Paris, 1940

Reynaud (Paul), Finances de guerre, Flammarion, Paris, 1940

Reynaud (Paul), La France à sauvé l'Europe, Flammarion, Paris, 1947

Reynaud (Paul), S’unir ou périr, Flammarion, Paris, 1950

Reynaud (Paul), Au coeur de la mêlée, Flammarion, Paris, 1951

Reynaud (Paul), Mémoires. tome 1. venu de ma montagne, Flammarion, Paris, 1960

Reynaud (Paul), Mémoires. tome 2. envers et contre tous, Flammarion, Paris, 1963

Demey (Evelyne), Paul Reynaud, Mon Père, Plon, Paris, 1980

Lesbros (Dr Marcel), Paul Reynaud, alpin, européen, contemporain, Ophrys, Gap, 1993

Reynaud (Paul), Carnets de captivité, 1941-1945, Fayard, Paris, 1997

Krakovitch (Raymond), Paul Reynaud dans la tragédie de l'histoire, Tallandier, Paris, 2002

Tellier (Thibault), Paul Reynaud : 1878-1966 : un indépendant en politique, Fayard, Paris, 2005.

Guichard (Jean-Pierre), Paul Reynaud : Un homme d'État dans la tourmente Septembre 1939-Juin 1940, Harmattan, Paris, 2008.

Liens externes

Assemblée nationale - Biographie de Paul Reynaud

Paul Reynaud sur Wikipédia

Médaille de Paul Reynaud