Sabença de la Valeia - Amis du musée de la vallée
Bénédict-Louis de Pontis vit le jour en 1578, au château de Pontis, bâti sur les pentes de la Montagne de Morgon. Faulquet de Pontis, le plus ancien de ses ancêtres, connu par les chartes, était seigneur de Pontis en 1147. La famille ne devait s'éteindre qu'en 1780, à la veille de la Révolution.
Louis de Pontis appartient à la Noblesse campagnarde qui vivair d'une existence assez semblable à celle des paysans. Malgré cela, Louis de Pontis subit les influences de son temps et de son milieu, il est entraîné par le grand courant de migration qui dépeuple les provinces au profit de la Cour. Comme son illustre parent Lesdiguières, Louis de Pontis veut pousser sa fortune aussi loin qu'il le pourra. Son ambition est d'entrer au Régiment des Gardes. Après quelques délais, car il est trop jeune, Louis de Pontis est admis aux Gardes du Roi. Commence alors pour lui toute une série d'aventure qui porteront la marque de sa turbulence, de sa fougue et de sa loyauté...
Après bien des péripéties le voici lieutenant d'un vieux Régiment de France, celui de Champagne. Le Cardinal de Guise vantera au roi Louis XIII les mérites de ce lieutenant et Louis de Pontis vivra désormais sous les yeux du Roi. Il obtient une lieutenance aux Gardes et se voit chargé de rétablir une discipline qui s'est un peu relâchée. Le Roi le charge de missions de confiance dans les Cévennes, en Suisse. Louis de Pontis a des amitiés illustres et nombreuses ; le maréchal de Bassompierre, de Crequy, de Breze (allié de Richelieu). Le prince d'Orange veut se l'attacher, le Duc de Bavière, dont Louis de Pontis est le prisonnier, essaie de le retenir. Richelieu regrettera toujours de n'avoir pu le gagner.
Lorsqu'il abandonne l'armée à soixante dix ans, après cinquante six ans de service, d'innombrables campagnes et dix sept blessures, Louis de Pontis n'est que maréchal de batailles.
Lassé de vieillesse et affaibli de ses blessures, il se retira du Service des Rois de la Terre (Règnes des Roys Henri IV et Louis XIV) pour se consacrer au Service du Roi des Rois dans l'Abbaye de Port Royal. C'est là que le quatorzième jour du mois de juin de l'an 1670 (MVI CL XX) mourut Messire Louis de Pontis, seigneur dudit lieu et d'Ubaie, Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi.
Charles Louison, maire de Pontis.
Mémoires de Monsieur de Pontis, Édition Mercure de France.
Pontis (Louis de), Mémoires, Du Fossé, Paris, 1676 (2 vol. in-12). Réimprimés plusieurs fois.
Mémoires du sieur Louis de Pontis. Livre I-livre VI . Paris : Foucault, 1824. 452 p. ...